Progressivité des apprentissages de l’écrit de la seconde vers la première Bilan des animations organisées par l’inspection de lettres en janvier 2014

Cet article renvoie à des programmes qui ne sont plus d’actualité ; néanmoins, les démarches pédagogiques évoquées conservent tout leur intérêt.

Après le considérable travail fourni par les professeurs de l’académie pour élaborer la Charte pour l’évaluation de l’épreuve anticipée de français, nombre d’entre eux ont manifesté leur besoin d’une réflexion sur les moyens de parvenir à développer les compétences attendues dans les Bulletins officiels du 6 octobre 2011 et intégrées et explicitées dans la grille de référence pour l’évaluation incluse dans la Charte. L’inspection pédagogique de lettres de l’académie a donc jugé utile de poursuivre la réflexion par de nouvelles réunions de travail. À cet effet, les inspecteurs ont invité tous les professeurs de lycée à dix animations menées en janvier 2014. Ceux-ci ont ainsi grandement participé et fait progresser la réflexion académique sur cet objet complexe d’enseignement qu’est l’écriture. Il s’agissait précisément de partager des pratiques d’apprentissage des compétences en jeu dans les exercices de certification proposés à l’EAF : le commentaire, la dissertation et l’écriture d’invention.

Nous savons tous que les professeurs de lycée veillent à préparer leurs élèves au mieux ; certains expérimentent même des pratiques d’écriture diverses et parfois innovantes. Ils déplorent cependant souvent que les exigences de l’épreuve de fin de première les conduisent à pratiquer plus souvent qu’ils ne le voudraient des cours dialogués consistant en analyses menées en commun. On ne reviendra pas sur les causes évidentes qui produisent ces démarches que sont le rythme imposé par les programmes et le souci d’appréhender les objets d’étude le plus largement possible. Cet objectif louable - que ses élèves ne soient pas pris au dépourvu le jour de l’examen - conduit souvent les enseignants, à développer considérablement la place accordée aux connaissances. Ainsi, les élèves sont-ils, dès la seconde, amenés à prendre en notes des cours dont l’évaluation de fin de séquence vérifie l’acquisition ; faute de temps, cette dernière est le plus souvent sommative et proche des écrits de l’épreuve. Ces pratiques de lecture et d’évaluation, particulièrement consommatrices en temps, empiètent sur celui que chacun souhaiterait consacrer aux activités d’écriture de sorte que le travail d’appropriation personnelle des notions et compétences afférentes est souvent dévolu au travail personnel. Mais c’est pourtant d’appropriation qu’il s’agit : la pratique régulière et diversifiée d’écrits de tous ordres contribue efficacement à l’appropriation des connaissances et compétences.

Dans la perspective d’une formation plus active, les animations menées cette année avaient pour objectif de faire percevoir à chacun que les élèves sont mieux préparés au texte inconnu de l’écrit même lorsqu’ils ne maîtrisent pas parfaitement toutes les connaissances propres aux notions rhétoriques, aux mouvements littéraires ou aux genres, etc., s’ils apprennent à comprendre les attentes, à mobiliser la culture acquise lors de ces deux années et s’ils ont été entraînés à répondre aux attentes des épreuves par des pratiques d’écriture quotidiennes. C’est en pratiquant régulièrement que l’athlète parvient à améliorer ses performances, certainement pas en accumulant des connaissances sur les diverses positions et méthodes ! Ces écritures prennent deux dimensions :

 les écrits de travail qui permettent de penser, de structurer, de mémoriser, de récapituler, de synthétiser, d’argumenter, … pour s’approprier les connaissances et faire avancer la réflexion ;

 les écrits scolaires de bilan (de séance, de séquence), qui aident également à l’appropriation tout en structurant la pensée dans un domaine de compétence ou de connaissance que l’on approfondit.

Ce sont les deux axes de travail que les inspecteurs de la discipline ont proposé aux stagiaires.

Nous remercions très chaleureusement les formateurs qui, par leurs présentations et leur disponibilité, ont permis de lancer la réflexion dans les groupes ; les professeurs qui se sont prêtés au jeu en proposant des activités d’écriture intéressantes et originales et enfin les professeurs qui ont bien voulu se charger de la synthèse de leur atelier.

Carte mentale : exemples d’écrits de travail
Diaporama : les écrits de travail EAF, analyse de pratiques, place et progressivité des apprentissages

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